parution août 2022
ISBN 978-2-88907-005-3
nb de pages 220
format du livre 105x165 mm

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Anne-Sophie Subilia

Neiges intérieures

résumé

Ils sont six à bord du voilier Artémis, partis pour quarante jours d'étude du territoire polaire et arctique. D'un côté une nature extrême, immense et ensorcelante; de l'autre la vie confinée "comme dans une navette spatiale", où tout est à réapprendre: fabrication du pain et préparation du poisson, hygiène intime et rapports sociaux rebattus par la promiscuité.

Préface d'Astrid de Larminat

biographie

Suisse et belge, Anne-Sophie Subilia vit à Lausanne où elle née en 1982. Elle a étudié la littérature française et l’histoire à l’Université de Genève. Elle est diplômée de la Haute École des arts de Berne, en écriture littéraire.

Elle écrit pour des ouvrages collectifs et des revues, pour la radio ou encore pour la scène avec Hyperborée, performance inspirée d’une navigation le long des côtes groenlandaises.

Poète et romancière, elle est l’auteure de LÉpouse (Zoé, août 2022), abrase (Empreintes, 2021, bourse Pro Helvetia), Neiges intérieures (Zoé, 2020, Zoé poche 2022), Les hôtes (Paulette éditrice, 2018), Qui-vive (Paulette éditrice, 2016), Parti voir les bêtes (Zoé, 2016, Arthaud poche 2018, bourse Leenaards) et Jours d’agrumes (L’Aire, 2013, prix ADELF-AMOPA 2014). 

Brouillon de culture

"Un roman qui nous fait faire le plein de sensations !"

TULITU

"Un huis clos sur un voilier, entrecoupé de running dans le pôle Nord. Un roman sur les rapports humains !" Ariane

Clermont

"L'art de Subilia repose sur une phrase simple, dense, tendue; le huis clos se joue ici aussi, et avant tout, avec la phrase: chaque mot est pesé; l'inutile n'y a pas sa place, tout comme les gestes que chacun-e doit apprendre pour que le commun survive sur ces flots hostiles. (...) Saluons les éditions Zoé, qui savent dénicher des textes, bien sûr, mais qui savent mettre entre les mains des lectrices et lecteurs une très belle collection de poche dont la fabrication (format, papier, façonnage) nous ravit toujours."
 

L'épouse (2024)

L'épouse

Gaza, 1974. Accompagnant son mari délégué humanitaire, Piper cherche un sens à sa vie d’expatriée, entre l’oisiveté, la présence militaire, les regards posés sur elle. Heureusement, il y a Hadj, le vieux jardinier, qui démultiplie les fleurs à partir d’une terre asséchée, et les rencontres fortuites avec la petite Naïma. Mais cela suffit-il?

Avant-propos de Lisbeth Koutchoumoff

Le Jour des silures (2023, domaine français)

Le Jour des silures

Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d’une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d’archives. Une mission qui n’est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures.

L'Épouse (2022, domaine français)

L'Épouse

Janvier 1974, Gaza. L'Anglaise Piper emménage avec son mari, délégué humanitaire. Leurs semaines sont rythmées par les vendredis soir au Beach Club, les bains de mer, les rencontres fortuites avec la petite Naïma. Piper doit se familiariser avec les regards posés sur elle, les présences militaires, avec la moiteur et le sable qui s'insinue partout, avec l'oisiveté. Le mari s'absente souvent. Guettée par la mélancolie, elle s'efforce de trouver sa place. Le baromètre du couple oscille. Heureusement, il y a Hadj, le vieux jardinier, qui sait miraculeusement faire pousser des fleurs à partir d'une terre asséchée. Et Mona, psychiatre palestinienne sans mari ni enfants, pour laquelle Piper a un coup de coeur. Mais cela suffit-il ?

Plus que jamais, dans L'Épouse, Anne-Sophie Subilia révèle la profondeur de l'ordinaire. La lucidité qui la caractérise ne donne aucune circonstance atténuante à ses personnages.

Neiges intérieures (2020, domaine français)

Neiges intérieures

Artémis : seize mètres d’aluminium, taillé pour les mers de glace. Quatre architectes paysagistes embarquent sur ce voilier pour étudier le territoire du cercle polaire arctique. En plein cœur d’une nature extrême, soumis à une promiscuité qui fait de ce voyage un huis clos, ils vont être confrontés aux contraintes du groupe, du capitaine et de ce désert aussi toxique qu’ensorcelant.

Pendant les escales, la narratrice court sur le sol mousseux de la toundra. À bord, elle doit tout apprendre de la navigation, de ses compagnons, du froid, de la fabrication du pain comme de la préparation du poisson ou de l’hygiène intime.

Carnets ferroviaires. Nouvelles transeuropéennes

Que ce soit de Lausanne à Paris, de Vienne à Genève ou de Glasgow à Londres, chacun des treize auteurs de ce recueil situe son histoire à bord d’un train qui parcourt l’Europe. À l’occasion d’un long trajet en chemin de fer, l’une se souvient de son voyage dix ans plus tôt, elle traque la différence entre son être d’hier et d’aujourd’hui. Un autre se remémore la géniale arnaque dont il a été l’auteur, un troisième retrace l’incroyable hold-up ferroviaire du South West Gang dans l’Angleterre de 1963.

Ces nouvelles donnent une vue d’ensemble inédite sur la manière de concevoir l’Europe comme espace physique et symbolique. Les auteurs étant de générations très diverses, le lecteur appréciera les différentes manières d’appréhender notre monde proche et de s’y situer.

Nouvelles de Aude Seigne, Blaise Hofmann, Anne-Sophie Subilia, Gemma Salem, Bruno Pellegrino, Arthur Brügger, Daniel Vuataz, Marie Gaulis, Fanny Wobmann, Catherine Lovey, Julie Guinand, Guy Poitry, Yves Rosset.

Préface de Daniel Maggetti, postface de François Cherix

Parti voir les bêtes (2016, domaine français)

Parti voir les bêtes

Il arpente campagne, forêts et bitume ; il hume, écoute, observe. Réinstallé dans le village de son enfance, il fréquente une poignée de paysans, s’occupe de Cyril, son filleul, s’éprend de Claire, bricole des meubles.

Il parle peu, parle mal. La modernité et l’urbanisation de sa contrée le rongent. Quant au chantier qui s’érige non loin, il en a peur. Mais ce molosse le subjugue aussi, le hante et l’emplit d’une étrange colère.

Dans une langue traversée d’oralité, Parti voir les bêtes parle d’un amour sans bornes pour une terre condamnée à disparaître. Ce roman fait entrer dans le regard de ceux qui éprouvent sans protection la beauté du monde. 

Neiges intérieures: extrait

Le bruit d'un torrent près des tempes
le bruit du vent dans le cou
je suis seule
pour un moment
j'écris vite et mal
dans ma tête il y a un bourdonnement de corde tendue
je ne comprends pas ce que c'est
si c'est positif ou négatif
peut-être un reste d'excitation.
Pour le moment rien ne me rassure
ici, le paysage m'est hostile.
Je le repousse depuis notre arrivée.
Je vais courir chaque fois que c'est possible.
Mes camarades ont bien compris que c'était nécessaire.
J'ai besoin de me défouler et quand je reviens je suis plus calme.
Ce n'était pas prévu.
Maintenant c'est devenu une habitude.
Quand je cours je reprends une sorte de pouvoir. C'est sans doute une chose de civilisation.