parution octobre 2011
ISBN 978-2-88182-711-2
format du livre CD audio (env. 50 minutes)
prix 26.00 CHF

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Agota Kristof

L'Analphabète (livre audio)

résumé

Née en 1935 à Csikvand, Agota Kristof fuit la Hongrie en 1956 après une enfance marquée par la guerre mais aussi par la personnalité de son père instituteur et par les jeux avec ses deux frères. Le hasard veut qu’elle s’installe en Suisse à Neuchâtel. Dans L'Analphabète, l’auteur raconte l’amour des mots, la rupture du « fil d'argent de l'enfance », l'adolescente qui écrit des poèmes et cet exil qui l’a fait quitter sa langue. La narratrice se constate « analphabète » devant la nouvelle langue qu’est pour elle le français. En 1986, Le Seuil publie son premier roman, Le Grand cahier, qui lui vaut un succès mondial. Elle est morte en juillet 2011.

biographie

Agota Kristof fuit la Hongrie en 1956, par la forêt, à pied, son bébé dort dans les bras de son père, elle porte deux sacs, des langes dans l’un, des dictionnaires dans l’autre. Elle a 21 ans. Le hasard veut qu’elle s’installe en suisse, à Neuchâtel, où elle travaille d’abord dans une fabrique de montres. Elle y apprend le français et se met à écrire dans cette langue. En 1986, elle devient célèbre avec son premier roman, Le Grand Cahier. Deux livres suivent, La Preuve et Le Troisième Mensonge, formant une trilogie au succès international. Elle publie aussi Hier et C’est égal, et de nombreux textes pour le théâtre. Agota Kristof est décédée en juillet 2011.

Le Matin Dimanche

Marthe Keller sur L'Analphabète d'Agota Kristof:
 
"Elle écrit court. J'aime tout ce qui est compact, et elle a ce génie d'aller à l'essentiel. Peut-être parce qu'elle est étrangère, elle doit tout dire plus vite, dans l'urgence. Mais elle est aussi désespérément pudique. J'adore ça. Le non-dit dit tout. Beaucoup plus que toutes les belles phrases bavardes. Ici la douleur et la souffrance sont justes suggérées. Il n'y a aucune coquetterie, aucune séduction. Agota Kristof est drôle sans le vouloir. Aujourd'hui, à une époque de transparence totale, où on dit tout, cette pudeur paraît essentielle. Elle ouvre des fenêtres, mais ne nous laisse jamais entrer par la porte. J'admire cela." Propos recueillis pas Anne-Sylvie Sprenger
 

Clous (2016, domaine français)

Clous

Après les trois romans de sa trilogie, Le Grand Cahier, La Preuve, Le Troisième mensonge, son dernier roman Hier, ses nouvelles C’est égal et son récit autobiographique L’Analphabète, nous pouvons lire aujourd’hui les poèmes d’Agota Kristof (1935-2011). Peu avant sa mort, elle les avait sortis de ses archives pour qu’ils soient édités.

Clous rassemblent les poèmes hongrois de jeunesse dont elle a intensément regretté la disparition au moment de quitter la Hongrie en 1956. Elle les a reconstitués de mémoire, en a ajouté de nouveaux, a choisi leur titre français mais ne les a pas traduits. Source d’inspiration de plusieurs proses, les poèmes sont restés inédits.

Ce livre bilingue constitue leur édition originale en hongrois et leur première traduction en français. Ils sont accompagnés de quelques poèmes écrits directement en français. On y retrouve le style tranchant d’Agota Kristof, ses thèmes, la perte, l’éloignement et la mort, mais aussi, largement déployés, la nature et l’amour.

Traduction des poèmes hongrois par Maria Maïlat

Où es-tu Mathias? (2005, Minizoé)

Où es-tu Mathias?

Où es-tu Mathias ? et Line, le temps convoquent les obsessions d’Agota Kristof : l’enfance et sa terrifiante clairvoyance, le désespoir intégral de la vie, la tromperie des mots, la dilution du temps, mais aussi l’humour et le rêve.

Sandor, le héros de Où es-tu Mathias ? nous entraine dans le dédale d’incertitudes que connaissent bien les lecteurs d’Agota Kristof. Plus légère, plus cocasse, Line, l’héroïne d’un court texte pour la scène, est une jeune fille amoureuse comme plus jamais elle ne le sera adulte.

L'Analphabète (2004, domaine français)

L'Analphabète

Phrases courtes, mot juste, lucidité et humour : le monde d’Agota Kristof infuse dans L’Analphabète, son seul récit autobiographique, paru pour la première fois en 2004 : onze chapitres pour onze moments de sa vie, de la petite fille en Hongrie qui dévore les livres à l’écriture de ses romans. Les premières années heureuses, la pauvreté après la guerre, l'amour des mots, la rupture du « fil d'argent de l'enfance », puis l'adolescence, et finalement l'exil, qui ne la conduit pas seulement hors d'un pays, mais surtout hors d'une langue.

Début du texte, lu par Marthe Keller