parution mai 2023
ISBN 978-2-88182-942-0
nb de pages 112
format du livre 105 x 165 mm

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Blaise Cendrars

J'ai tué, suivi de J'ai saigné

résumé

Au fil de deux nouvelles courtes mais d’une très grande densité, Cendrars raconte l’horreur de la Première Guerre mondiale. J’ai tué, c’est l’arrivée des soldats au Front, inconscients de la boucherie imminente. Porté par cette masse humaine, l’auteur décrit l’impunité qui l’anime lorsqu’il tue au couteau un soldat allemand. Dans J’ai saigné, Cendrars vient de perdre son bras, arraché par un tir de mitrailleuse. Il est emporté dans un hôpital de campagne pour une longue convalescence, entouré de blessés de guerre qui s’avèrent finalement bien moins chanceux que lui.

 

Blaise Cendrars (1887-1961) est une figure majeure de la littérature du xxe siècle. Poète, romancier, journaliste, il a parcouru le monde et l’a retranscrit en une langue puissante et novatrice.

 

 

« On avance en levant l’épaule gauche, l’omoplate tordue sur le visage, tout le corps désossé pour arriver à se faire un bouclier de soi-même. On a de la fièvre plein les tempes et de l’angoisse partout. On est crispé. Mais on marche quand même, bien aligné et avec calme. Il n’y a plus de chef galonné. »

 

Préface de Christine Lequellec Cottier

biographie

Blaise Cendrars (1887-1961) est une figure majeure de la littérature francophone du XXe siècle. Poète, romancier, journaliste, il a parcouru le monde et l’a retranscrit en une langue puissante et novatrice. Son expérience en tant que soldat français lors de la Première Guerre mondiale, durant laquelle il perd sa main d’écriture, a nourri une grande partie de son œuvre. Il a également entretenu une correspondance avec de nombreuses figures intellectuelles et artistiques françaises de l’époque.

Lire et Sortir

"L’envie de hurler est omniprésente, de bout en bout de ce livre si court et pourtant si intense, si dense, si bouleversant… La colère, l’injustice qui grondent et qui finissent par totalement nous absorber, ne sont que les réactions instinctives, primitives, face à la bêtise et à la cruauté humaines. Tant de médiocrité, de violence, de luttes de pouvoir, à la recherche qui d’honneur, qui de médaille de toutes sortes. C’est pathétique. D’une tristesse incommensurable…

J’ai lu quantités d’ouvrages traitants de la guerre. Ces deux textes sont pourtant parfaitement uniques, personnels, d’une profondeur et d’une candeur admirables et tendrement dévastatrices. On reste littéralement sans voix et immobile à l’achèvement de cette lecture. Ces deux magnifiques textes forment un témoignage exceptionnel, inoubliable, inestimable."  Virginie

Le Figaro

"Le Suisse Blaise Cendrars a combattu dans les tranchées françaises et y a perdu un bras. J'ai tué, écrit à chaud, dans une prose hachée et incantatoire de toute beauté, est une sorte de plan séquence halluciné sur un assaut et l'attente qui l'a précédé. (…)

Le second récit commence lorsque Cendrars se réveille amputé sur un brancard. II enchaîne les scènes avec une sorte de gouaille qui tient l'apitoiement à distance mais pas l'émotion. À l'hôpital, Cendrars souffre, observe, écoute. « Si l’esprit humain a pu concevoir l'infini c'est que la douleur du corps humain est également infinie et que l'horreur elle-même est illimitée et sans fond. » Heureusement, il y a l'infirmière en chef, dont la bonté absolue offre une autre vision de l'infini..." Astrid de Larminat

24 heures

"Écrit avec le recul des années, le récit dépasse largement le drame personnel de l’auteur pour rendre hommage à ces anonymes bien plus mal en point que lui, à l’abnégation des infirmières, à la résilience, ou dénoncer l’inhumanité des médecins de guerre. Au-delà du témoignage explose la littérature." Caroline Rieder

Daily Passions

"Cendrars écrit au scalpel… Il donne une leçon d’anatomie de la guerre avec ces deux textes… et vous remarquerez qu’il est directement concerné mais que son Je s’efface. Comme si la douleur générale anesthésiait la douleur individuelle. Il me semble que nous avons là un de ces livres dignes d’être étudiés autant pour ce qu’ils racontent que pour leur façon de raconter." Noé Gaillard

Terre et Nature

"Bourlingueur, bagarreur, buveur et auteur incontournable de la littérature du XXe siècle, Blaise Cendrars livre dans ces deux nouvelles un récit poignant du conflit. Il y a le choc de donner la mort, raconté en une prose aussi impitoyablement rythmée que le pas des bottes, et il y a la redécouverte d'un corps diminué, rendue plus supportable par la souffrance des autres. Un siècle après leur écriture, ces pages conservent l'odeur du sang et de la poudre." Clément Grandjean

La Côte

« (…) Dans un style rapide et soutenu, l’écrivain mythique pose en quelques mots l’ambiance de ce qui va être un cataclysme incompréhensible et traumatisant pour des millions d’hommes. Un cataclysme dont peu ont eu la lucidité de décrire l’indicible horreur. (…) Loin des clichés convenus ou d’un humanisme benoît, Cendrars apporte une vision réaliste sur la Première Guerre mondiale. (…) » Daniel Bujard

Livres Critique

« (…) sans emphase, de façon simple, rythmée et imagée, avec une rigueur quasi-cinématographique, l’auteur de la Main coupée décrit la montée au front, puis expose son meurtre légal, avant de fustiger l’incommensurable absurdité de l’une des plus grandes boucheries jamais commises au nom de la « nation ». L’histoire du petit berger des Landes dénonce les méfaits de guerres causés par la bêtise, la bureaucratie, la technique ou la servilité hiérarchique. Il faut absolument lire ces deux textes fulgurants : d’abord, parce que leur auteur nous y aide à résister à l’esprit de guerre, hélas, toujours présent, ensuite, parce qu’il nous donne, à plusieurs titres, d’intenses leçons de vie. Cendrars, ce grand artiste intemporel, a vraiment écrit pour les générations futures ! (…) »

L'Oiseau siffleur

Cendrars en 14 !

Deux textes percutant autour de la Grande Guerre !

Cendrars et sa plume acerbe nous plonge au cœur de son expérience de soldat à la fois "tueur" et "blessé"

Poignant !

Blaise Cendrars – Jacques-Henry Lévesque. 1922-1959. Et maintenant veillez au grain!

Jamais Blaise Cendrars (1887-1961) ne s’est autant dévoilé, jamais il n’a si précisément découvert ses secrets de composition, ses rythmes d’écriture, ni ses relations avec le monde de l’édition ! Sa correspondance avec Jacques-Henry Lévesque (1899-1971), fils de l’ami comédien Marcel Lévesque, mais surtout secrétaire personnel, confident et essayiste, ouvre le journal de bord de la création. Ces trente-sept ans d’échanges, entre 1922 et 1959, tour à tour amers, drôles et provocateurs, nous introduisent dans un monde tumultueux, traversé d’élans de vie et de prophéties désespérées, d’aspirations mystiques et d’âpres considérations  stratégiques.

La nouvelle édition, entièrement revue et enrichie d’apports essentiels grâce aux fonds d’archives, permet de saisir au plus près l’élaboration à la fois inspirée et minutieusement pesée de chacun des livres de l’auteur. Les matériaux des récits en cours d’élaboration sont  testés sur le destinataire de ces lettres envoyées à Paris ou à New York ; ils reçoivent de ce dialogue épistolaire un nouvel éclairage.

Fidèle lecteur et ami privilégié, Jacques-Henry Lévesque a toujours vu en Cendrars un précurseur de toute avant-garde, en qui la vie et la poésie s’exaltent mutuellement. C’est cette expérience concrète que nous invitent à saisir, au vif de l’humeur marquée par l’histoire, les 740 lettres de Et maintenant veillez au grain !

Correspondance établie, annotée et présentée par Marie-Paule Berranger

Blaise Cendrars Raymone Duchâteau. 1937-1954 (2015, Cendrars en toutes lettres)

Blaise Cendrars Raymone Duchâteau. 1937-1954

Près d’un siècle nous sépare à présent du jour où Blaise Cendrars (1887-1961), et la jeune comédienne Raymone Duchâteau (1896-1986), se sont rencontrés à Paris, le 26 octobre 1917. Blaise, en pleine déshérence depuis la perte son bras droit sur le front de Champagne, aussitôt foudroyé d’amour ; Raymone, quant à elle, lui refusant d’emblée et à jamais, ce qui, le lui eût-elle accordé, l’aurait peut-être détaché d’elle. Tous deux furent néanmoins unis quarante-trois années durant par un amour tout à la fois impossible et nécessaire – platonique, mystique, démoniaque, insondable – : ils forment assurément l’un des couples les plus extraordinaires de la littérature du XXe siècle.

            Voici réunies, pour la première fois, les lettres qu’ils ont échangées à diverses époques de leur vie. L’essentiel de leurs échanges épistolaires prend place dans les années quarante. Sous le coup de la Seconde Guerre venue réveiller le souvenir de la Première, l’engagé volontaire de 14-18 entreprend, réfugié dans la cuisine du 12, rue Clemenceau à Aix-en-Provence, la rédaction de trois des quatre volumes de ses « Mémoires » : le grand œuvre qui le ramènera sur le devant de la scène littéraire. Confidente des minutes de cette vie solitaire ponctuée de difficultés matérielles, Raymone reçoit quotidiennement des nouvelles à elle seule réservées.

       Exceptionnelle, du fait du lien capital qui unit ses deux protagonistes, cette correspondance l’est aussi par sa triple portée – l’Histoire, l’amour et l’écriture. Le lecteur s’y plongera comme on s’immerge dans une partition où le bruissement d’une destinée singulière se mêle à la rumeur du monde, et la petite musique de l’individu quotidien aux rhapsodies de la création, dont elle nous livre, sur le mode intime, quelques-unes des clés les plus subtiles.

 

Correspondance établie, annotée et présentée  par Myriam Boucharenc

Blaise Cendrars Henry Poulaille 1925-1957 (2014, Cendrars en toutes lettres)

Blaise Cendrars Henry Poulaille 1925-1957

Entre 1925 et 1957, Blaise Cendrars (1887-1961) et Henry Poulaille (1896-1980) ont entretenu une forte amitié. Les lettres adressées de Cendras à Poulaille, fondateur de la littérature prolétarienne, en sont la trace immédiate.

Sans effets rhétoriques, avec un ton libre et une verve enlevée, les missives rédigées à toute heure permettent de découvrir une relation construite par des affinités multiples, littéraires et professionnelles, qui traverse trois décennies au gré des parcours personnels et des aléas de l'Histoire.

En 1925, Cendrars devient un auteur Grasset en publiant L'Or. Il entre dans la maison de la rue des Saints-Pères où Poulaille a récemment pris ses quartiers en tant que secrétaire de presse. Le monde de l'édition sera désormais au coeur de leurs rencontres. Mais les deux hommes se connaissent déjà et Poulaille, admirateur du romancier, l'associe volontiers à sa propre perception de la littérature : celle-ci doit être « authentique » et rendre compte de la vie du peuple en « écrivant comme on parle »; et pour cela l'écrivain doit être issu du peuple... Cendrars refuse cette affiliation mais ne rompt pas avec son ami; il tente de lui faire oublier l’argumentation en réveillant ses talents d'écrivain : « Quand nous donneras-tu un nouveau livre débordant de ce beau langage de Paris, que tu es seul à savoir employer par écrit, dont je suis friand et qui vous libère de la scolastique et de l’érudition. »

Les lettres inédites de Blaise Cendrars à Henry Poulaille - puisque celles en retour ont presque toutes disparu - permettent  de découvrir leur commune passion pour le cinéma, art nouveau dont Charlot est leur figure emblématique, mais aussi leur perception de la littérature, du journalisme et de l'édition. Qu'il s'agisse d'une survie intellectuelle (« Bien reçu le paquet de livres. Merci. Cela m’a fait bien plaisir car je suis encore plus privé de lecture que de boustifailles. » 19 mai 1943) ou d'une suite de demandes précises à transmettre plus loin, chacun rend compte d'une façon de s'inscrire dans son temps : Poulaille s'engage très directement, alors que Cendrars a l'art de l'esquive. Signer des pétitions ne l'intéresse guère, mais il le fait pour Poulaille, en signe de respect. Sans doute un geste significatif de leur amitié d'honnêtes hommes.

 

Introduction de Doris Jakubec, Dirigé par Christine Le Quellec Cottier
Entretiens avec BLaise Cendrars. Sous le signe du départ

Au milieu des années 50, Blaise Cendrars (1887-1961) accorde à la radio suisse de nombreuses interviews. Alors que la Bibliothèque de la Pléiade s'apprête à faire de lui un classique contemporain et que les Editions Zoé lui consacrent une collection de correspondances, ces enregistrements trop longtemps méconnus actualisent de façon exceptionnelle la présence de l'auteur de Moravagine, de L'Homme foudroyé, de la Prose du Transsibérien ou encore des Pâques à New York, poèmes tous deux centenaires. Ecoutons Cendrars et ses phrases précises, lapidaires et généreuses, son ton bourru, ses histoires imagées, au gré des émissions de 1948 à 1959 sur ses débuts en écriture, sur les animaux, sur le Brésil, sur son enfance et son origine ou encore sur la radio et le cinéma.

Blaise Cendrars / Robert Guiette. Lettres 1920-1959. Ne m'appelez plus maître.

C’est en 1920 que le jeune universitaire anversois Robert Guiette (1895-1971) passionné de littérature écrit à Cendrars (1887-1961), avant de le rencontrer à Paris l’année suivante. Dès lors, leur amitié transfrontalière favorise de nombreux échanges entre les milieux littéraires parisiens et bruxellois. Mais surtout, elle engage une correspondance très intense où Cendrars, poète d’avant-garde, puis écrivain célèbre, journaliste et mémorialiste, se confie volontiers et donne son avis sans concession.

Grâce au Journal de Guiette, ainsi qu’à ses comptes rendus des publications de Cendrars, les voix des deux amis se croisent constamment en échos et résonances, traces d’un respect mutuel qui dépasse largement la relation du maître à l’élève.

Lettres présentées par Michèle Touret

Blaise Cendrars  Henry Miller Correspondance 1934- 1959 Je travaille à pic pour descendre en profondeur

 

Dès 1934, Blaise Cendrars (1887-1961) a précieusement conservé les multiples lettres envoyées par son ami Henry Miller (1891-1980), et ces enveloppes aériennes américaines, couvertes d’encres verte, rouge ou noire ont reçu réponse jusqu’à Big Sur, en Californie. Cette relation à l’écrivain américain fait partie des rares amitiés littéraires de Cendrars, lui qui avait révélé dès 1935 le caractère fondateur de Tropic of Cancer.

La plume de ces deux géants de la littérature du XXe siècle court par-delà l’océan durant vingt-cinq ans, à un rythme très régulier. En toute liberté de ton et de forme, les lettres se composent au gré des humeurs, des rencontres, des phases d’écriture ou de lecture. Elles dessinent en filigrane une image de chacun moins rabelaisienne que celle, publique, qui a fait d’eux des doubles de leurs œuvres.

Reflet d’une profonde complicité, la correspondance que nous présentons est faite pour ravir, comme Cendrars l’imaginait déjà à propos de l’essai que Miller lui consacrait en 1951 : « Moi, ce qui me réjouit, c’est de me trouver avec vous sous la même couverture, comme si l’on faisait une bonne blague aux copains !… »

 

En écho à la correspondance, la présente édition enrichit le dialogue des deux artistes avec quelques  lettres adressées à des proches et, par résonance, elle met à disposition les textes d’hommage qu’ils se sont adressés, entre 1935 et 1956.

 

Lettres présentées par Christine Le Quellec et Jay Bochner

 

 

Traduction des lettres de Henry Miller par Miriam Cendrars

J'ai saigné (2004, Minizoé)

J'ai saigné

Ouvrage disponible en poche : http://editionszoe.ch/livre/j-ai-tue-suivi-de-j-ai-saigne

En 1938, celui qui publie son deuxième volume d’Histoires vraies,  La Vie dangereuse, est connu et reconnu en tant qu’écrivain-reporter, aventurier  au long cours : Blaise Cendrars fait partager à ses lecteurs des expériences vécues, il s’attaque à la réalité.

Avec J’ai saigné, chronique du recueil La Vie dangereuse, Cendrars attire son lecteur au cœur du souvenir de Champagne, en 1915, dix jours après son amputation du bras droit, lorsqu’il est évacué vers l’arrière. Survivant à l’horreur de la mutilation, le jeune homme blessé n’est plus qu’ « un pauvre vieux » : sa vie lui a filé entre les doigts, mais il veut survivre. En 1938, alors que le carnage est prêt à recommencer, le poète témoigne de sa guerre, de sa peur de mourir et, de fait, de son humanité.

Postface de Christine Le Quellec Cottier

 

J'ai tué, suivi de J'ai saigné: extrait

Ils viennent. De tous les horizons. Jour et nuit. 1000 trains déversent des hommes et du matériel. Le soir, nous traversons une ville déserte. Dans cette ville, il y a un grand hôtel : moderne, haut et carré. C’est le G.Q.G. Des automobiles à fanion, des caisses d’emballage, une chaise-balançoire de bazar. Des jeunes gens très distingués, en tenue impeccable de chauffeur, causent et fument. Un roman jaune sur le trottoir, une cuvette et une bouteille d’eau de Cologne. Derrière l’hôtel, il y a une petite villa enfouie sous les arbres. On n’en voit pas bien la façade. Une tache blanche. La route passe devant la grille, tourne et longe le mur du parc. On marche soudain sur une profonde litière de paille fraîche qui absorbe le bruit traînard des milliers et des milliers de godillots qui viennent. On n’entend que le frôlement des bras balancés en cadence, le cliquetis d’une baïonnette, d’une gourmette ou le heurt mat d’un bidon. Respiration d’un million d’hommes. Pulsation sourde. Involontairement, chacun se redresse et regarde la maison, la petite maison du généralissime. Une lumière filtre entre les volets disjoints, et dans cette lumière passe et repasse une ombre amorphe. C’est lui. Ayez pitié des insomnies du Grand Chef Responsable qui brandit la table des logarithmes comme une machine à prières. Un calcul de probabilités l’assomme sur place. Silence. Il pleut. Au bout du mur, la paille cesse. L’on tombe et repatauge dans la boue. C’est la nuit noire. Les chants de marche reprennent de plus belle.

 

Catherine a des pieds d’cochon

Les chevilles mal faites

Les genoux cagneux

Le crac moisi

Les seins pourris

 

Voici les routes historiques qui montent au front.

 

À nous les gonzesses

Qu’ont du poil aux fesses

On les reverra

Quand la classe (bis)

On les reverra

Quand la classe reviendra

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Soldat, fais ton fourbi

Pas vu, pas pris

Mes vieux roustis !

Encore un bicot d’enculé

Dans la cagna de l’adjudant

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Père Grognon

Descends ton pantalon

Tiens, voilà du boudin (ter)

Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains

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Pan, pan l’Arbi

Les chacals sont par ici

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C’était par un soir de printemps

Dans l’extrême-sud une colonne en marche

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Vlà l’bat’ d’Af’ qui passe

Qui passe et repasse

Sauf les Tonkinois

Qui vont s’la tirer dans trois mois

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