parution septembre 2022
ISBN 978-2-88907-064-0
nb de pages 256
format du livre 105x165 mm

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Max Lobe

Loin de Douala

résumé

Jean et Simon sauront-ils retrouver Roger ? Ce dernier a fui une mère colérique pour courir après son rêve, devenir une star du football. Quitter Douala, passer par le Nigeria pour gagner l’Europe : dans le jargon, on appelle ça boza. Loin de Douala nous entraine au cœur des péripéties initiatiques des deux jeunes garçons vers le nord du Cameroun, région à la nature somptueuse, quoique sinistrée par le groupe Boko Haram. Entre gravité, urgence et légèreté, Max Lobe excelle à restituer les atmosphères qui règnent dans la rue, les trains, les commissariats de police ou les bars mal famés.

biographie

Né à Douala en 1986, Max Lobe grandit dans une famille de sept enfants. Il arrive en Suisse à l’âge de 18 ans, deux ans après l’obtention de son Bac. À Lugano, il suit des études de Communication et journalisme. Passionné d’histoire et de politique, il suit un Master en Politique et Administration publique à l’Institut des Hautes Etudes en Administration Publique de Lausanne. Il est établi aujourd’hui à Genève. Ses textes, tous publiés aux éditions Zoé, comprennent notamment 39 Rue de Berne (2013), Confidences (2016, Prix Amadou Kourouma 2017), ou encore La Promesse de sa Phall'excellence (2021).

S'inspirant de la littérature traditionnelle africaine ainsi que des réalités de l'immigration en Suisse, Max Lobe traite des thématiques comme l'homophobie, la religion, la violence et de la situation des personnes sans-papiers.

Vigousse

"Loin de Douala est un roman à écouter. La langue française virevolte joyeusement au son de locutions typiquement camerounaises. Il y a des cris, des rires et la voix de la mère de Roger qui houspille encore son mari pourtant décédé: «Je suis la station d’essence,  tu es la voiture. Roule, roule, mon connard, eh? à la fin tu reviendras sauf que me consommer.»

Mais au-delà de situations et de personnages drolatiques, la tonalité du roman est grave. Il est question de séparation et d’exil, quel qu’en soit le motif: rêve footballistique, études, homophobie, ou encore islamisation menaçante dans un Cameroun majoritairement chrétien." Marie-José Brélaz

Le Magazine suisse

"Entre gravité, urgence et légèreté, Max Lobe excelle à restituer les atmosphères qui régnent dans la rue, les trains, les commissariats de police ou les bars malfamés. Une lecture enthousiasmante."

La Vie devant soi

"Un récit initiatique, formidable photographie du Cameroun contemporain."

39 rue de Berne

Habitant la rue de Berne, Dipita jette un regard vif sur ce quartier bouillonnant de Genève. Il raconte les aventures de sa mère Mbila, brutalement projetée à l'âge de seize ans dans le monde de la prostitution; la vie de l'oncle Démoney, ex-fonctionnaire qui a tout misé sur l'envoi de sa soeur en Suisse; mais surtout, il partage sans détour son vécu, celui d'un jeune Noir homosexuel emprisonné dans un pénitencier de la ville.

La Promesse de sa Phall'Excellence (2021, domaine français)

La Promesse de sa Phall'Excellence

AcaDa-Writa est le raconteur d’histoires de la république de Crevetterie. Pilier de bar, il trompe l’attente du peuple crevettard avec sa panoplie de fables. Dans sa tête, le fou occupe beaucoup de place. Et se manifeste sans crier gare, s’emparant de la bouchanus de son hôte pour réclamer l’avènement du Grand Jour que tout le monde attend, celui où Sa Phall’Excellence et Sa Clith’Altesse apparaîtront devant le peuple pour lui accorder sa part de richesse. Mais seuls les percepteurs de l’impôt royal toquent aux portes des habitants pour leur soutirer leur bien le plus intime et précieux.

Dans une langue pleine de fulgurances, Max Lobe façonne l’univers tyrannique et carnavalesque de La Promesse de sa Phall’Excellence.

Confidences (poche)

De retour au pays, Max Lobe est parti dans la forêt bassa rencontrer la vieille Mâ Maliga pour qu’elle lui raconte ce qu’elle sait du mouvement de l’indépendance au Cameroun et de son leader Ruben Um Nyobè. Confidences est le récit de cette femme volubile et espiègle, qui a vécu dans sa chair la résistance contre la puissance coloniale. En racontant, elle n’oublie pas de boire, et de faire boire son interlocuteur. C’est donc avec un mélange de légère ivresse et de profonde gravité que le lecteur découvre l’histoire de l’indépendance du Cameroun et de sa guerre cachée.

Préface d'Alain Mabanckou

Loin de Douala (2018, domaine français)

Loin de Douala

Le petit Jean, un pied encore dans l’enfance un autre dans l’adolescence, et le grand Simon sauront-ils retrouver Roger ? Ce dernier a fui une mère injuste et colérique pour courir après un rêve, devenir une star du football. Partir de Douala, suivre la filière clandestine afin de sortir du pays, passer par le Nigeria pour finir en Europe : cela s’appelle faire « boza ».

Les péripéties de Jean et Simon aux trousses de Roger ont tout du voyage initiatique : ils découvrent le nord du Cameroun, une région à la nature somptueuse mais sinistrée par Boko Haram et la pauvreté, goûtent aux fêtes, mais Jean se confronte aussi à l’éloignement d’avec la mère, à l’apprentissage du manque et d’une identité sexuelle différente.

Max Lobe, avec sa gouaille et son humour, excelle à donner la parole à ses personnages, à restituer les atmosphères qui règnent dans la rue, les trains, les commissariats de police, les marchés ou les bars mal famés.

39 rue de Berne (poche)

Habitant avec sa mère Mbila la rue de Berne, Dipita jette un regard vif et joyeux sur ce quartier chaud de Genève. C’est là qu’à 16 ans, Mbila, arrivée du Cameroun, a été brutalement projetée dans la prostitution. Depuis, elle se débrouille et raconte sa vie à Dipita, qui aime l’écouter ; il aime aussi son oncle resté au pays, même si c’est lui qui a jeté sa mère dans les filets des « Philantropes-Bienfaiteurs ». Mais c’est l’univers exclusivement féminin des prostituées du quartier qu’il aime par-dessus tout, leurs commérages, leur générosité et leur tolérance.

Dans une langue très colorée et vivante, le narrateur décrit avec finesse aussi bien la réalité des Africains sans papiers que les paradoxes et les souffrances d’un tout jeune homme noir et homosexuel.

Découvrir le roman en vidéo ici

 

Confidences (2016, domaine français)

Confidences

Max Lobe est retourné chez lui. Il est allé dans la forêt camerounaise rencontrer Ma Maliga pour qu’elle lui raconte ce qu’elle sait du mouvement de l’indépendance au Cameroun et de son leader Ruben Um Nyobè. Le roman est le récit de Ma Maliga, femme vive et espiègle malgré son âge bien avancé, volubile, généreuse, digressive, dotée d’un bon sens stupéfiant. En racontant, elle n’oublie pas de boire, et de faire boire son interlocuteur. C’est donc avec un mélange de légère ivresse, en tout cas une grande allégresse, et de profonde gravité, que le lecteur découvre l’histoire de l’indépendance du Cameroun et sa guerre cachée. 

 
 

La Trinité bantoue (2014, domaine français)

La Trinité bantoue

Mwána vit dans un pays au cœur de l’Europe, avec ses cousins blancs qu’il connaît bien. Certains parmi eux sont décidés à chasser les moutons noirs de leur territoire. La traque est lancée, les esprits s’échauffent. C’est dans ce contexte que Mwána cherche un emploi. Et rien n’est gagné.

Le jour où il décide de dépenser ses derniers centimes pour entendre la voix de sa mère restée là-bas, au Bantouland, sa vie se fige dans une parenthèse douloureuse. Mwána ne la reconnaît plus. Ah Nzambé ! Il traverse des moments cailloux dont il sait malgré tout savourer le sel. Grâce à son esprit vif et profondément joyeux, grâce à Ruedi le rouquin, à Madame Bauer la passionaria, ou encore grâce à Kosambela, sa sœur très catholique.

 

Avec La Trinité bantoue, Max Lobe précise et approfondit cette écriture inventive, chatoyante et visuelle initiée dans 39, rue de Berne qui l’a révélé comme un auteur prometteur.

39 rue de Berne (2013, domaine français)

39 rue de Berne

A 16 ans, la mère de Dipita atterrit du Cameroun en Europe, où elle est brutalement plongée dans le monde de la prostitution. Depuis, elle se débrouille. Sa naïveté, sa générosité et sa beauté lui permettent de survivre, malgré un «camion de haine dans son ventre ».

Elle raconte sa vie à Dipita, qui aime autant l’écouter que lui couper la parole pour continuer l’histoire lui-même. Dipita aime aussi son oncle et sa manière de vitupérer à longueur de journée les huiles de son pays, même si c’est lui qui a jeté sa mère dans les filets des « Philantropes-Bienfaiteurs ». Dipita aime encore celles qu’il appelle « ses mères » ; elles participent à son éducation, aux commérages et aux réunions de l’AFP (association des filles des Pâquis) et elles accepteront de manière déconcertante que leur petit Dipita devienne comme ça.

Dans une langue haute en couleurs et inventive, le narrateur décrit avec finesse aussi bien la réalité des Africains sans papier que les paradoxes et les souffrances d’un tout jeune homme noir et homosexuel.

Ouvrage disponible en poche : http://editionszoe.ch/livre/39-rue-de-berne-1

 

 

Loin de Douala: extrait

Du camp Olémbé, perdu dans le nord de la ville, nous prenons donc un taxi-course pour Mini Ferme Melen. Il est bientôt minuit. Un délestage vient de plonger toute la ville dans l'obscurité. Une obscurité que rien n'altère, ni les lucioles ni les phares, ni les lampes tempête des commerçants ambulants.


En plein embouteillage, au marché de Messassi, le chauffeur, en ricanant, se tourne vers Simon et moi. Hey, vous dites que vous allez Mini Ferme. C’est ça, mes fils ? Simon lui grommelle un vague oui . Et d'après la mine que lui fait le chauffeur en retour, on comprend tous les deux que Mini Ferme doit tre un lieu de chope facile. D’ailleurs Simon demande cash au chauffeur s'il connaît le bar Passepasse. Mes petits, je peux pas connaître tous les bars pimentières de la ville, il dit en levant le bras ! C'est chaud-chaud dans cette zone, faut y avoir passé des nuits croquer du cul pour connaître tous les noms par coeur ! Moi, vu l'âge que j'ai, je vais à Mini Ferme juste une fois tous les quarante du mois, eh ? J'ai cinquante ans, mes
petits ! Cinquante ans ! Simon, un peu gêné , ouvre la fenêtre : le chauffeur fume. Ça klaxonne de partout. Sur les grands axes, les bars répandent le hit bikutsi du
moment :
J’ai envie de… envie de… j’ai envie de faire !