Classiques du monde
Parution Sep 2011
ISBN 978-2-88182-705-1
850 pages
Format: 142x210mm
Épuisé

Traduit du polonais par Olivier Gautreau

Classiques du monde
Disponible

Traduit du polonais par Olivier Gautreau

Classiques du monde
Parution Oct 2024
ISBN 978-2-88907-433-4
992 pages
Format: 125x175 mm
Disponible

Traduit du polonais par Olivier Gautreau

Wladyslaw Reymont

La terre promise

Classiques du monde
Parution Sep 2011
ISBN 978-2-88182-705-1
850 pages
Format: 142x210mm

Traduit du polonais par Olivier Gautreau

Classiques du monde

Traduit du polonais par Olivier Gautreau

Classiques du monde
Parution Oct 2024
ISBN 978-2-88907-433-4
992 pages
Format: 125x175 mm

Traduit du polonais par Olivier Gautreau

Résumé

Dans les dernières années du XIXe siècle, trois hommes s’associent pour fonder une des plus puissantes fabriques de textile de Łódź. Il y a l’ingénieur et aristocrate polonais Borowiecki, son ami allemand Max Baum, et l’homme d’affaires juif Moritz. Autour de ce trio aux ambitions dévastatrices se dessine une fresque urbaine, morale, sociale et économique d’un des grands centres industriels de la Mitteleuropa. On y découvre une ville cosmopolite, n’obéissant qu’à une loi : l’argent ; des habitants usés par leurs désirs ; des femmes qui se vendent et s’achètent ; une humanité qui sombre dans l’enfer.
La terre promise, trésor de la littérature polonaise, adapté à l’écran par Andrzej Wajda (La Terre de la grande promesse, 1974), est un des premiers romans européens à mettre en scène le capitalisme amoral, cynique et pragmatique de la révolution industrielle.

Auteur

Wladyslaw Reymont

Wladyslaw Stanislaw Reymont (1867-1925) est un des plus grands romanciers polonais du début du 20e siècle. Journaliste et reporter renommé, il adopte dans ses romans un style naturaliste. Ses deux grands romans sont La Terre promise (1899) et Les Paysans (1904-1909). Il sera Prix Nobel de littérature en 1924.

Extrait

Dans le silence du repos dominical, le soleil jetait une lumière crue sur Łódź et sur les milliers de cheminées rouillées qui se dressaient vers le ciel comme une forêt de pins aux troncs imposants. Les fumées n’assombrissaient pas l’air pur et transparent ce jour-là et il régnait une atmosphère printanière.
Une multitude d’ouvriers endimanchés, vêtus d’habits d’été clairs et portant des cravates aux couleurs criardes, des casquettes aux visières étincelantes ou des hauts-de-forme depuis longtemps passés de mode, le parapluie à la main, envahissait la rue Piotrkowska. Ils arrivaient en longues files des rues adjacentes et se massaient sur les trottoirs avec ce mouvement pesant de la foule qui subit chaque poussée avec passivité. Les ouvrières, coiffées de chapeaux excentriques et voyants, portaient des robes ajustées et des mantelets clairs. Certaines avaient un châle à carreaux jeté sur les épaules. Dans leurs cheveux aplatis et luisants de pommade brillaient des épingles à cheveux dorées, quelquefois ornées d’une fleur artificielle. Elles trottinaient à petits pas et jouaient des coudes dans la cohue, en protégeant dans ce mouvement leurs robes rigides, fortement amidonnées ou leurs ombrelles déployées au dessus des têtes, qui s’agitaient comme des papillons multicolores survolant ce fleuve humain dont le flot ininterrompu grossissait à mesure que de nouveaux afflux se déversaient des rues attenantes.

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