Hwang Jungeun

Depuis une vingtaine d’années, le paysage littéraire sud-coréen connaît un profond renouveau. La grande tradition réaliste, historique ou politique, laisse la place aux littératures de genre et à une nouvelle génération de jeunes auteurs prometteurs. Hwang Jungeun est de ceux-là.

Née en 1976 à Séoul, elle a fait son entrée en littérature en 2005, et a depuis raflé la plupart des grands prix coréens pour ses nouvelles et ses romans, plébiscités tant par le grand public que par la critique. En 2014, Hwang refuse le prix décerné par une revue littéraire qui avait publié des textes de Park Geun-hye, la présidente controversée de la Corée du Sud, destituée et emprisonnée depuis pour corruption.

Une bonne fille (2024, autres traductions)

Une bonne fille

Yi Sunil a soixante-douze ans, c’est la dernière fois qu’elle retourne dans les montagnes qui séparent les deux Corées. Accompagnée de sa fille, elle vient détruire la sépulture de son grand-père, enterré au milieu des bois, pour solder son passé.
Une bonne fille entremêle l’existence de Yi Sunil et des siens, sa fille aînée excellente vendeuse qui a permis à la famille de sortir d’une mauvaise passe financière, la cadette écrivaine qui en voyage à New York rencontre une cousine installée aux États-Unis, le benjamin parti chercher une vie meilleure en Nouvelle- Zélande.
Avec une grâce éthérée, Hwang Jungeun brosse le portrait des membres de cette famille, chacun avec sa vie ordinaire, ses problèmes et ses secrets, révélant en filigrane la fracture indélébile entre les deux Corées.

Traduit du coréen par Jeong Eun Jin et Jacques Batilliot

Je vais ainsi (2021, autres traductions)

Je vais ainsi

Il y a So Ra, la grande sœur douce et rêveuse ; Na Na la cadette, déterminée et libre ; et Na Ki, le frère de cœur, qui cache un lourd secret derrière son sourire fêlé. À tour de rôle, ils prennent la parole et racontent : leur rencontre et l’enfance dans l’appartement commun, un demi-sous-sol divisé en deux par une cloison ; le séjour de Na Ki au Japon d’où il est revenu changé ; la grossesse de Na Na, enceinte d’un homme qui n’est pas encore son mari. À travers le récit croisé de ces voix qui reflètent chacune un imaginaire propre, événements et situations se déploient dans toutes leurs nuances.

Lumineuse ou mélancolique, d’une fraîcheur candide ou d’une sourde violence, l’écriture de Hwang Jungeun saisit la trajectoire de ces personnages tellement attachants, capte leurs contradictions et leurs espoirs.

Roman traduit du coréen par Jeong Eun Jin et Jacques Batilliot